29 mars 2012

Buwit


Première impression balinaise: ces femmes qui triment dur dans le champ de riz juste devant notre fenêtre. Elles battent le riz à la main, toute la journée, sous le soleil. Et moi, je fais quoi là, avec mon ordi?

Devant chaque champ, chaque maison, chaque temple, des offrandes pour les Dieux. Bali est très majoritairement hindouiste et ça se voit partout.

Souvenir de Nyepi, le nouvel an balinais où ces Ogoh-ogoh en papier mâché sont normalement brulés. Signe des temps ; on voit certains de ces démons toujours intacts et à vendre.

Sans commentaire.

En fait, je ne suis pas venu voir Bali, je suis venu voir Pascal. Parti de Montréal pour Pékin, il y a 5 ans, il a ensuite vécu à Shanghai et à Djakarta, au Qatar et en Jordanie. Pour finalement se marier et vivre à Buwit, dans l'ouest de la célèbre île indonésienne. Le temps passe, l'amitié reste intacte. C'est rassurant.

19 mars 2012

Grosse semaine


Mardi matin, à l’heure où blanchit la campagne, nous quittons Lisbonne. Je pars avec des images plein la tête et un projet de livre que m’a proposé Pierre Pratt. Une idée comme je les aime : inattendue, inspirante, originale, ouverte... À suivre.

Jusqu’à vendredi, nous serons à Amsterdam, une ville où nous rêvons de vivre. Nous y fêterons mes 53 ans.

Jeudi 22 mars, nos enfants, colègues et amis manifestent à Montréal contre la hausse des droits de scolarité. Le mouvement prend beaucoup d’ampleur et c’est motivant. L’université Concordia, dont fait partie mon fils, participe à cette grève. C’est la première fois qu’une université anglophone québécoise se met ainsi en grève avec ses consoeurs francophones. Il est temps que monsieur Charest entende ça !

Un groupe d’écrivains solidaires s’est créé sur Facebook. J’en fais partie.

Vendredi 23 mars, lancement du dernier numéro de l'excellente revue Zinc, autour du thème de la laideur. J’y ai écrit une nouvelle intitulée Féo à la plage. Un texte mexicain, plus poétique qu’à mon habitude. Le lancement aura lieu à la Maison de l'architecture du Québec (181 Saint-Antoine Ouest, métro Place-d'Armes) de 17h à 19h.

Je n’y serai pas, car nous décollons pour l’Indonésie.

Je vais y retrouver mon vieux pote Pascal Hierholz, avec qui j’avais émigré de Paris en 1992. Ensemble, nous avons publié Passeport Pathogène chez Héliotrope, qui mêlait un court polar inspiré de Pascal, à ses croquis de voyages. Il y aura peut-être une suite.

À partir de samedi 24 mars, c’est une autre histoire...

12 mars 2012

Mensonge et vérités


J’avoue, j’ai menti.

J’ai écrit ici que notre voyage ne m’inspirait aucune histoire. J’étais plus ou moins sincère quand je l’ai affirmé.

En vérité, le naturel m’a rattrapé. Du Mexique, j’ai tiré deux textes très différents dont le premier est publié dans le numéro d’Urbania, spécial Hiver québécois, qui est lancé ce mercredi. Il s’intitule Plan Sud et il y est question de deux snowbirds qui découvrent une réalité moins plaisante que souhaitée. C’est une fiction, évidemment. Chacun sa façon de voir l’hiver.

Le second texte mexicain, dans un tout autre style, paraitra la semaine prochaine. Je vous dirai où.

De mon passage en banlieue parisienne, j’ai tiré une nouvelle qui parle de filiation paternelle.

De mon séjour en Touraine, j’ai pondu une histoire bien ancrée dans la province française.

De Lisbonne... je ne sais pas encore.

Ainsi va la vie d’écrivain en voyage. Mais bon, quand on a tout le temps pour écrire, on écrit!

Mes projets à long terme suivent leur cours. J’ai reçu le contrat pour mon prochain roman pour adultes. Il reste à le retravailler.

La librairie Ler Devagar au cœur du LX Factory, dans le quartier Alcantara. Des livres jusqu’au plafond. Le problème, c’est que le plafond est à vingt mètres.

On peut aussi y manger au milieu des presses de l’ancienne imprimerie.

Tel Vasco de Gama, nous continuons notre voyage. Aujourd'hui, saut de puce à Lisbonne : nous avons quitté le quartier Campo de Ourique pour rejoindre le Bairro Alto. Prochaine étape : le 20 mars.


06 mars 2012

Lisboa émois


Incontournable: le triptyque de La tentation de saint Antoine de Jérome Bosch, au Museu de Arte Antigua. C'est le premier Bosch que je vois en vrai. Un choc. J'ai toujours adoré ce peintre. Adolescent, j'ai même réalisé une planche de BD à partir de ses toiles. Sacrilège!

A arte da guerra: superbe exposition sur la propagande durant le 2e guerre mondiale, au Museu do Caramulo. Les points de vue des différents belligérants sont édifiants, les affiches efficaces et belles.


Rétrospective Martin Jarrie et exposition d'illustrateurs de livres jeunesse au Museu da eletricidade. dans le cadre de la Biennale de l'illustration. Dur à résumer, mais disons une installation sublime dans un décor étonnant.

Illustration: ©Pierre Pratt
Pour finir, c'est drôle de vivre chez un illustrateur que j'ai toujours apprécié, sans le connaître vraiment. À mon arrivée à Montréal, dans les années 90, j'ai acheté tous les albums de Pratt et Simard à mes enfants. Aujourd'hui, je lis les derniers Pierre Pratt de chez lui, en son absence. Et j'aime toujours autant ça.