16 janvier 2012

Retour à mes sources


Je serai le mercredi 25 janvier à la médiathèque de Thiais (Val de Marne) pour une lecture-causerie autour de mon polar jeunesse En mai, fais ce qu'il te plait.
Thiais est la ville de la banlieue sud de Paris où j'ai grandi et où se situe l'action de mon roman, pendant mai 1968. J'en ai déjà parlé ici.
Ça se passe de 15 h à 16 h et je suis très content de cette présentation in situ.
Le lien pour l'événement.

11 janvier 2012

San Blas, bilan provisoire


Photo: ©Lyne Lefebvre

Jeudi 12 janvier, nous quittons San Blas, direction Montréal et sa froidure. Plusieurs m’ont demandé si j’écrivais une histoire inspirée d’ici ; la réponse est non. L’inspiration n’est pas quelque chose qui se commande et je suis venu au Mexique pour travailler sur un roman dont l’action se déroule à Montréal ! Un écrivain a surtout besoin de calme et j’en ai eu en masse pendant ces presque 70 jours pour arriver à une 1ère version de mon livre.

Mais bon, j’ai quand même pondu une courte nouvelle qui a pour cadre la playa El Borrego, plus quelques brefs textes très libres.

Je sais pertinemment que des bouts de San Blas – lieux, moments, personnages - ressurgiront dans un prochain livre, mais j’ignore où et comment, et je ne veux surtout pas le savoir.


Ils vont me manquer :

Nos amis Anne et Gilles.

Les rase-mottes des pélicans à la crête des vagues.

Le vol des frégates pendant mon jogging.

Le coucher de soleil quotidien sur la playa.

Les margaritas de Pompeyo au Social Club.

La cerveza chez Stoner’s.

Le marcado municipal et les vendeuses de camarones.

Raul y Pedro

...

Mais je quitte les jejenes sans aucun regret.

En attendant, l’histoire continue au Québec, puis en France, puis... je vous raconterai.


Dimanche, l’équipe de futbol de San Blas a perdu face à Tépic : 1 à 2. J’étais le seul gringo dans les gradins. Bonne ambiance.


J'aurais pu écrire que le Mexique m'a donné des ailes (d'ailleurs, je l'ai fait).

06 janvier 2012

San Blas, dia escribir

On lit régulièrement des conseils d’écrivain qui nous dévoile leurs secrets pour réussir. Les derniers à la mode : ceux de Zadie Smith.

Je les lis, comme les autres. Ils m’énervent, puis je les oublie.

Longtemps je me suis levé de bonne heure pour écrire comme un vrai écrivain, avec la culpabilité au ventre pour chaque matin chômé. Maintenant, je ne travaille plus la fin de semaine et je me réserve des journées de vacances avec mes enfants.

La seule règle, c’est qu’il n’y en a pas. Certains auteurs pondent leur roman en trois semaines, d’autres le couvent pendant dix ans ou toute une vie. Chacun son flux, son truc. Le but n’est pas de produire un énième bouquin, mais de se poser la question sur la pertinence du prochain. Jusqu’ici, j’ai eu l’impression de ne publier que des livres (adulte et jeunesse) qui me poussaient au cul. J’essaie de garder cet élan et j’assume la prétention de mon propos.

J’ai appris avec le temps qu’il faut écrire avec régularité quand on est en phase inspirée. J’ai aussi compris qu’il faut vivre pour écrire (dixit Annie Proulx qui répétait qu’il faut avoir vécu avant d’écrire, et ne publia qu’à 53 ans, mais avec quel talent!) Pour moi, il est essentiel de continuer à emmagasiner des expériences, à laisser mûrir mes idées. Les prochains livres que je publierai (s’ils voient le jour) ont de longues histoires derrière eux. La première version de l’un d’eux a été produite en 2000. Le texte de l’autre a été accepté par l’éditeur en 2008. L’idée du 3e trotte dans ma tête depuis belle lurette. Ils se bonifient avec le temps.

Alors, oui, il faut écrire chaque jour... si on a quelque chose à raconter. En attendant, il faut vivre, rigoler, aimer, picoler, voyager, apprendre, avoir peur, se tromper, courir, lire, manger, discuter, réfléchir, dormir, farnienter, réécrire... À vous de compléter.


Cette étonnante machine à écrire est en fait une machine à graver des plaques d’identité, qu’un sympathique jeune Mexicain manipulait sur le marché de Tlaquepaque.

04 janvier 2012

San Blas, dia nuevo


4 jours à Guadalajara. La grande ville après 2 mois chez les pêcheurs, ça change. Le vendeur de copos de algodón commence sa tournée.


Ici, les tacos sont sortis du placard.

El hombre de fuego : fresque par Orozco, peinte au plafond de l'ancien orphelinat reconverti en Instituto cultural cabanas. Le truc, c'est que la coupole concave parait plate.

Un autre genre. Ne pouvant déterminer avec précision le sexe de ce personnage apparu sur une murale de San Blas, nous avons décidé de l'appeler le Schtroumpf gordo.

Ce maquereau est le premier poisson que je pêche de toute ma vie. Pour fêter ça, je l'ai mangé.
Photos: ©André Marois