28 juillet 2010

Comment j'ai écrit J'aime pas les mascottes


Tout a commencé au salon du livre de Longueuil, où je m'étais rendu avec l'illustratrice Virginie Egger, pour présenter notre Papy, où t'as mis tes dents? Ses deux fils nous accompagnaient et nous attendions le client au stand des 400 Coups, lorsque deux mascottes sont passées dans l'allée. Le plus jeune des garçons s'est alors recroquevillé en disant: «J'aime pas les mascottes... On sait pas ce qu'il ya dedans.» J'ai tout de suite senti qu'il y avait là une idée d'album. Je l'ai laissée murir quelques mois.
En avril 2009, lors d'une résidence d'auteur à Bordeaux, j'ai écrit une première version du texte, sous forme de vignettes, comme pour Papy, et je l'ai soumise aux 400 Coups. Renaud Plante, directeur de la collection Grimace, m'a alors suggéré de la reprendre sous forme de récit. Ce que j'ai fait.
Quelques versions plus tard, le texte final était approuvé. J'aime pas les mascottes était né.
Renaud m'a alors proposé plusieurs illustrateurs et nous nous sommes mis d'accord sur Jean-Luc trudel, que je ne connaissais pas. On peut voir d'autres images de lui ici.
Résultat: un superbe album dédicacé aux deux gars qui m'ont inspiré cette histoire.

27 juillet 2010

Sa propre mort numérique

La courte échelle offre désormais certains titres en format numérique. SA PROPRE MORT fait partie de cette première série, disponible sur les sites jelis.ca et livresquebecois.com, en format EPUB ou PDF.
Des nouvelles noires, extraites de mon recueil Du cyan plein les mains, seront bientôt disponibles à l'unité. Avis aux enseignants de secondaires 4 et 5 qui voudraient plonger leurs élèves dans Le bol chaud, Il voulait partir ou Je me tue et j'arrive...
Et pour finir, ma série Les Allergiks sera elle aussi disponible au cours de l'été, en format feuilleton, disponible aussi sur epizzod.com

25 juillet 2010

J'aime pas les mascottes - avant-goût



En avant-première, voici deux planches de mon album J'AIME PAS LES MASCOTTES, illustré par Jean-Luc Trudel. Éditions Les 400 coups.
En librairie le 10 août.
J'y reviens bientôt...

23 juillet 2010

Butinage et papillonnage



Illustration: Alain Pilon

Pour contrebalancer la lourdeur de mon précédent billet, je vous propose la lecture de ma dernière chronique chez Infopresse. J'y raconte l'histoire d'Arielle qui ne lira jamais un pavé. Comme beaucoup de ses congénères, Arielle grappille, butine et papillonne. C'est une maladie moderne.

22 juillet 2010

Mes deux pavés de l'été


Pendant mes vacances, j’ai dévoré deux briques publiées chez Sonatine.

Au-delà du mal de Shane Stevens. 759 pages.

Ce roman serait la première histoire de tueur en série jamais écrite. Sa traduction française arrive vingt-cinq ans après sa parution originale.

Un récit captivant qui suit le cours des événements en nous racontant les origines du tueur, puis ses méfaits et surtout, l’incidence de ceux-ci sur le monde politique, policier, journalistique. Les enquêtes avancent en même temps que les meurtres se multiplient. Impitoyable et fascinant, quoique parfois un peu répétitif et didactique.


Les lieux sombres de Gillian Flynn. 484 pages.

D’emblée, j’ai adoré le ton de la narration : ironique mais pas trop, d’une franchise absolue. Ensuite, la construction avec ce parallèle entre passé et présent, les différents points de vue des victimes du massacre originel et du témoin devenu adulte : ça fonctionne avec un rare brio. C’est truffé de réflexions et de petits mots d’une justesse jouissive. J’y ai un peu retrouvé le Chuck Palahniuk de Choke (un petit peu).

Surtout, le lecteur est totalement respecté. Gillian Flynn ne cache rien et ne nous prend pas pour des imbéciles. Le livre avance sans temps morts ni répétitions. On y croit. Mon coup de cœur.


J’avoue que Sonatine cartonne. Cette jeune maison d’édition publie aussi le désormais célèbre R. J. Ellory. Seul le silence m’a moins convaincu. J’y sentais trop l’écrivain dans la narration. Au contraire des Lieux sombres où les descriptions fonctionnent par petites touches sensibles, on a là des parties plus convenues. La seconde partie, où le héros devient écrivain, m’a ennuyé. Comme toute la finale, d’ailleurs.