31 décembre 2010

Top Québec


Photo: Julia Marois

À la demande générale, voici le top 9 québécois de mes lectures en 2010, tous genres confondus.

- Jimmy et le Bigfoot, Pascal Girard, La Pastèque

- Le discours sur la tombe de l’idiot, Julie Mazzieri, José Corti

- Sacré dépanneur, Judith Lussier et Dominique Lafond, Héliotrope

- Tiroir n°24, Michael Delisle, Boréal

- Serpents et échelles, Richard Sainte-Marie, nouvelle publiée dans Alibis n°34

- Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles, Nicolas Langelier, Boréal

- Le mort du chemin des Arsène, Jean Lemieux, La courte échelle

- Petite armoire à coutellerie, Sabica Senez, Leméac

- Lettre à Vincent, Godin et Zilon, Passage

30 décembre 2010

Mon top 9


Photo: Julia Marois

Mon top 9 des lectures marquantes de 2010, dans le désordre, en mélangeant les romans noirs et blancs.

- Les lieux sombres, Gillian Flynn, Sonatine

- Sukkwan Island, David Vann, Gallmeister

- Le grand loin, Pascal Garnier, Zulma

- Des éclairs, Jean Echenoz, Minuit

- L’école des films, David Gilmour, Leméac

- Blast, Manu Larcenet, Dargaud

- Père des mensonges, Brian Evenson, Le Cherche Midi

- The Blonde, Duane Swiercynski, Rivages

- Au-delà du mal, Shane Stevens, Sonatine


Lecture en cours : Le sauveur de Jo Nesbo

Prochain livre sur ma pile : Lucky Lucke contre Pinkerton


Et vous, qu'avez-vous aimé?

17 décembre 2010

Vieilles nouvelles


Je vous ai déjà dit que j'adore écrire des nouvelles?
Plus que tout, j'ai un grand plaisir à les voir publiées dans des magazines et des revues de toutes sortes, littéraires ou non.
Je viens de mettre à jour la liste de mes publications depuis 1991 et je constate que j'ai dépassé les 55 nouvelles publiées ici, là et ailleurs. Certaines auront une nouvelle vie en 2010 dans deux recueils de nouvelles, sans compter les inédits.
Pour consulter ma bibliographie complète, rendez-vous sur ma page Wikipedia.

29 novembre 2010

point com

Mon site d'auteur est à jour.
Critiques et présentation de SA PROPRE MORT, J'AIME PAS LES MASCOTTES, MESURES DE GUERRE et 9 ANS, PAS PEUR.

23 novembre 2010

Comment j'ai écrit «9 ans, pas peur»


Il y a des textes qui demandent plus de temps que les autres pour accoucher. Allez savoir pourquoi... J’ai écrit d’une traite le début de 9 ans, pas peur en mai 2004, puis je me suis arrêté net. Les 3500 mots n’aboutissaient à rien et sont restés bien sagement dans le dossier «écrits en cours». Une fois par an, en faisant le ménage de mon ordinateur, je retombais sur ces pages que je lisais en me disant que j’aimais ça. Mais bon, je les replaçais dans la même rubrique des inachevés. Jusqu’à ce que Rémy Simard me contacte en 2009 pour me demander si je serais intéressé par l’écriture d’un scénario de BD. J’en ai toujours rêvé, alors j’ai dit oui à Rémy. Mais faute d’inspiration, je lui envoyé le début de 9 ans, pas peur, en espérant qu’il aimerait ça. Il a beaucoup aimé, mais pas pour un scénario, vu que l’histoire n’allait nulle part. Pourtant, son commentaire positif sur mon texte m’a encouragé à reprendre la plume. Cinq ans plus tard, j’ai été au bout du livre pour arriver à 20 000 mots ; la longueur d’une novella. La courte échelle a accepté de la publier dans une nouvelle collection que j’inaugure et le livre vient d’apparaître sur les tablettes. Six ans après son apparition, Angelito a enfin pu vivre son aventure pas banale. Merci Rémy !


Une autre petite histoire comme je les aime ; celle de l’illustration de la couverture, réalisée par Mélanie Baillairgé. Vous la voyez ici dans le sens où elle a été conçue. Un petit clic par erreur l’a fait se redresser et le résultat a séduit la designer. (Oui, il s’agit bien d’une tête qui flotte).

22 novembre 2010

Un salon du polar à Montréal



Voici ce qu'on peut lire sur le site de la librairie Monet qui organise ce premier salon dédié au polar, dans ses locaux, 2752, rue de Salaberry, Galeries Normandie, à Montréal.
«La Librairie Monet et L'aire libre présentent le salon Le crime est à la page, un événement exceptionnel autour du roman policier. Tous les grands noms de la littérature policière seront réunis dans notre salle d'exposition L'aire libre pour votre plus grand plaisir ! Vous y retrouverez le polar sous toutes ses formes, alors que romans policiers, bandes dessinées, essais et romans noirs pour la jeunesse se côtoieront.

Quelques événements incontournables pour tous les amateurs de polar vous seront proposés tout au long du Salon :

Le jeudi 25 novembre à 17h : Assistez au cocktail d'ouverture ! Venez rencontrer notre porte-parole, Christyne Brouillet, qui partagera avec vous ses meilleures lectures de romans policiers. Les tueurs à pages écriront une nouvelle en direct, et vous courez la chance de remporter de nombreux prix de présence !

Le jeudi 2 décembre à 19h : Table ronde autour du roman policier avec les auteurs Luc Baranger, Jean Lemieux, André Marois et Jacques Savoie. Animation : Tristan Malavoy-Racine

Le dimanche 5 décembre à 14h : Conférence avec Norbert Spehner sur l'état du roman policier au Québec.

Le dimanche 5 décembre à 15h : Table ronde sur le rôle des différents médias dans la promotion de la littérature policière, en compagnie de blogueurs et de journalistes de la presse écrite.»

Les plus perspicaces d'entre vous auront remarqué ma présence le 2 décembre. C'est donc un rendez-vous.


20 novembre 2010

2 auteurs avec andouillette et chinon


Me voici avec Martin Michaud, auteur de Il ne faut pas parler dans l'ascenseur. Les perspicaces auront remarqué l'andouillette et la bouteille de Chinon devant nous. Non, il ne s'agit pas d'une tradition au salon du livre de Montréal, mais plutôt d'un clin d'oeil à l'Exquise nouvelle, à laquelle Martin et moi avons participé.
Pour plus de détails sur ce cadavre exquis écrit sur Facebook par 80 auteurs de polars, cliquez ici et , ou encore pour essayer de vous y retrouver. La fin du mystère approche...


Qui a dit que les auteurs de polars étaient à couteaux tirés?

14 novembre 2010

Salon du livre de Montréal

Voici mes séances de signatures et autres activités durant le Salon du livre de Montréal.

- Mercredi 17, 13h-14h, stand Boréal

- Mercredi 17, de 17 h à 20 h, lancement de 9 ans, pas peur, au stand de La courte échelle.

- Jeudi 18, 11h-12h, stand Boréal

- Jeudi 18, 14h-15h, stand 400 coups

- Vendredi 19, 10h-11h30, stand La courte échelle

- Vendredi 19, 12-13h, stand 400 coups

- Samedi 20, 12h-13h, stand 400 coups

- Samedi 20, 14h30, Grande Place, Le roman, miroir des travers de notre société

Le roman, tout particulièrement le polar et autres romans noirs, tend à interroger le monde dans lequel nous vivons en nous montrant ses aspects peu reluisants.
Avec Luc Baranger, Au pas des raquettes (éditions de La Branche), André Marois, Sa propre mort (la courte échelle) et Jean-Jacques Pelletier, La faim de la Terre (Alire).
Animation: Laurent Laplante

- Samedi 20, 15h30-16h30, stand La courte échelle

- Dimanche 21, 15h30-17h, stand La courte échelle

10 novembre 2010

Dans la poche



Pour celles qui voyagent léger.

Pour ceux qui les ont ratés.

Pour les écoles secondaires qui étudient la nouvelle.

Pour les adeptes des embryons congelés.

Pour pas cher.

Pour le plaisir aussi.

La courte échelle réédite en livres de poche mon roman noir Les effets sont secondaires (2003) et mon recueil de nouvelles tout aussi sombres Du cyan plein les mains (2006).

09 novembre 2010

9 ans, pas peur


9 ans, pas peur est une novella de 95 pages, pour adultes, publiée par La courte échelle. Une histoire courte et dense, narrée à la première personne. Un texte différent de mes précédents romans, mais dont je me sens très proche. Pour tout dire, j’en suis plutôt fier. Je vous raconterai plus tard comment je l’ai écrit.


Quatrième de couverture :

À neuf ans, Angelito connaît l’importance de bien réfléchir avant de parler. Après tout, quand on est le fils d’un voleur, il faut savoir se taire. Malgré les questions qui se bousculent dans son esprit, il vit heureux entre ses parents et n’a peur de rien. Jusqu’au jour où un mystérieux individu aux chaussures noires se présente chez lui et remet à son père un paquet enveloppé dans du papier journal. S’ensuivent une série d’événements anormaux qui bouleversent l’univers d’Angelito et menacent l’équilibre de sa famille.


Très belle illustration de la couverture : Mélanie Baillairgé

08 novembre 2010

Dazibao québécois


Illustration: Alain Pilon

Inspirée d'une histoire vraie et adaptée à notre réalité, voici ma chronique pour le magazine Infopresse de novembre 2010, accessible en ligne. À l'heure des médias sociaux qu'on essaie de nous rendre incontournables, il existe d'autres modèles de communication plus proches, plus sincères et plus émouvants.

05 novembre 2010

Winnipeg, suite et fin


Arrivée à l'école Stanley Knowles (1000 élèves, 2 classes d'immersion en français). Ici, ce sont les enfants qui font les brigadiers scolaires.

J'étais le premier 100 % franco-francophone que les élèves entendaient. Ils étaient un gênés de me parler. Ils m'ont écrit des textes de remerciements très touchants et offert un bon de 10 $ chez Tim Hortons.

La réalité franco-manitobaine mérite d'être découverte et soutenue. Les francophones ne représentent ici que 4 % de la population. Ils restent pourtant très dynamiques, investis et enthousiastes. L'accueil a toujours été formidable, de la part des jeunes comme de l'organisation. Je vous souhaite d'y aller un jour.

03 novembre 2010

Winnipeg, jour 3


Très belle rencontre avec les 10e année de l'école Gabrielle-Roy

Ils ont faim.

On m'attendait au collège St-Norbert

Le musée des droits de l'homme est en construction.

02 novembre 2010

Manitoba, jour 2


La maison de Gabrielle Roy

La plage au sud du lac Winnipeg

Bienvenue à Victoria Beach

École française à Saint-George

L'original et sa copie

École d'immersion en français à Powerview

Urbania et les escrocs


Photo: Christian Blais

Urbania lance aujourd’hui son «spécial escrocs». J’y signe une nouvelle qui vient clôturer le numéro. Intitulée Payer sa dette, cette fiction rappelle que les arnaqueurs s’exposent, un jour ou l’autre, au désir de vengeance de leurs victimes... Bonne lecture.

Le lancement aura lieu à partir de 18 h à la Cinémathèque Québécoise

335, Boul. de Maisonneuve Est, Montréal

01 novembre 2010

Winnipeg, jour 1



Je découvre le quartier Saint-Boniface.

30 octobre 2010

Manitoba, me voilà !


Je serai à Winnipeg du 1er au 4 novembre, dans le cadre de la tournée Lire à tout vent, organisée par Communication-Jeunesse pour la 10e édition de la Semaine du livre canadien pour la jeunesse.

Au programme : visites dans les écoles d’immersion française, de la 6e à la 10e année, autour du roman policier.


Pour me préparer, j'ai relu l’album de Jo, Zette et Jocko, par Hergé. Et j’écoute en boucle l’album de Gérard Manset : «Le Manitoba ne répond plus» .


Quand on voit l'actualité récente à Winnipeg, je vous jure que je ferai attention aux cyclistes habillés en ninja qui se promènent avec un fusil.

29 octobre 2010

Post-colloque


Ouf, ma conférence Le polar : mort ou vif ? s’est bien passée. Ce n’était pas trop long, mais bien suffisant pour une première. C’était intéressant de se retrouver entouré d’experts en littérature jeunesse : chercheurs, professeurs, bibliothécaires... J’ai joué au mieux mon rôle d’auteur et répondu à des questions précises et pertinentes, surtout concernant la conception et l'écriture des Allergiks.

J’ai aussi assisté à deux autres conférences : Le roman jeunesse actuel au Québec : l’ère des tabous révolue? par Vanessa BOILY - qui parlait entre autres de la série (K) d’Epizzod - et Le récit écologique : tension entre thème et genre par la Française Laurence ALLAINLE FORESTIER.

Au final, j'ai été agréablement surpris par cet univers de spécialistes qui se passionnent pour ce qu’on écrit, sans être des critiques. Le colloque continue aujourd'hui.

Bref, une expérience stimulante. Je recommencerai, c’est promis.

28 octobre 2010

Ne boudons pas notre plaisir

Voici trois critiques plutôt très positives concernant Mesures de guerre.

Tout d’abord, Claudia Larochelle lors de l’émission Vous m’en lirez tant du dimanche 17 octobre 2010.

«... Une ambiance incroyable. On retrouve la plume efficace et captivante de Marois, avec une manière très simple de vulgariser les événements d’octobre 1970 à travers la fiction...»

On peut écouter l’intégrale ici.


Claudia Larochelle est une journaliste en lockout du Journal de Montréal. On peut aussi la lire sur le site RueFrontenac.com


Ensuite, deux libraires de chez Pantoute, librairie bien connue de Québec.

Christian Vachon :

«... Gabriel se dit qu'il aurait mieux fait de rester à jouer avec ses soldats en plastique plutôt que se mêler d'une histoire de femme séquestrée dans sa rue. Il a failli provoquer la mort de la victime en enquêtant. «Mais c'est la faute des autres, personne ne veut jamais le croire. Bien sûr, s'il n'inventait pas tout le temps des histoires tirées par les cheveux, on le prendrait plus au sérieux. Mais son cerveau marche tout seul, malgré lui. C'est compliqué». Une histoire qui donne autant envie de rire que de pleurer. Un peu comme mes souvenirs de la crise d'octobre.»

Texte complet ici


Tania Massault :

«Nous rentrons avec plaisir dans le monde de Gabriel, jeune garçon de 10 ans, dont les occupations préférées sont les Canadiens et les jeux de guerre dans les ruelles de Montréal... André Marois nous offre la vision édifiante d'un enfant sur la crise d'octobre 1070. Certes Gabriel est dépassé par ce qui arrive mais il en reste néanmoins le témoin comme ce fut le cas de cette génération. Ce livre permettra à de jeunes lecteurs de se faire une idée des évènements survenus au Québec durant cette année dramatiquement célèbre.»

Texte complet ici

26 octobre 2010

The Blonde


Je viens de finir la lecture totalement jouissive de ce roman de Duane Swierczynski. Sous-titré Pulp en anglais, on comprend pourquoi. Ça se lit sans pouvoir s'arrêter. Chaque mini chapitre se conclut sur une autre rebondissement.

Résumé de l'éditeur: «
Un soir au bar d'un aéroport, Jack Eisley discute avec une jolie blonde, bien innocemment... Enfin, jusqu'au moment où elle lui glisse : "j'ai mis du poison dans votre verre." Jack la catalogue parmi les folles et s'en va. Une heure plus tard, conformément aux promesses de la blonde, il commence à se sentir mal. Il n'a plus le choix, il doit la retrouver ! Avec dans la tête cette angoissante question : mais enfin, qu'est-ce qu'elle me veut, celle-là ? Pendant ce temps, Kowalski, mystérieux agent secret un rien bizarre, est chargé de subtiliser à titre "d'échantillon" la tête d'un professeur récemment décédé, ce que ne vas pas sans difficultés logistiques - d'autant que la chance n'est pas de son côté. A la croisée des destins de Jack et de Kowalski, une sombre machination scientifico-policière aussi délirante que futuriste.
Folle nuit cartoonesque à travers Philadelphie...»

Mon résumé: un grand bonheur de rire, de délire et de noirceur. En plus, j'y ai presque cru. Vite, le film !

24 octobre 2010

le polar : mort ou vif ?


Dans le cadre du colloque Les genres littéraires en littérature pour la jeunesse qui se tiendra les 28 et 29 octobre à l’UQAM, je présenterai une conférence intitulée «Le polar : mort ou vif ?»

Sur un mode subjectif, j’y brosserai un tableau rapide de la situation du roman policier pour la jeunesse au Québec. Où sont les auteurs québécois ? Quel avenir se profile pour ce genre? Y a-t-il de l’espoir face à l’envahisseur fantastique ?

Vous le saurez le jeudi 28 octobre à 14 h 10, dans la salle D-R200.

Le programme complet du colloque est disponible à cette adresse.


Merci aux auteurs Camille Bouchard, Laurent Chabin et Sonia K. Laflamme, à Alice Liénard de la librairie Monet et à Anne-Sophie Tilly des éditions La courte échelle pour leurs généreuses réponses. Merci beaucoup à la designer Lyne Lefebvre pour la superbe présentation.


Une rencontre pré-colloque aura lieu à la Grande bibliothèque le mardi 26 octobre à 19 h.


10 octobre 2010

«Original et captivant»

L'article de Louis Cornelier dans Le Devoir du samedi 10 octobre m'a vraiment touché. D'abord, il dit du bien de Mesures de guerre et c'est toujours bon à prendre.
Je le cite : «... À partir de ce scénario simple, mais original et captivant, Marois entraîne son lecteur vers les enjeux de la Crise. Les soeurs jumelles de Gabriel, qui achèvent leur secondaire, incarnent les réactions contradictoires des Québécois aux événements. L'une comprend les actions du FLQ et condamne les mesures de guerre («c'est pour nous empêcher d'exister»), alors que l'autre lui réplique que «c'est pas en étant violent qu'on fait avancer les choses». Gabriel, lui, apprend que les choses ne sont pas simples.»

Mais surtout Louis Cornelier a bien compris la démarche derrière ce livre jeunesse et celui de Magali Favre, également édité chez Boréal. Je le cite encore : «... pendant que nous sommes plusieurs à replonger avec intérêt dans les événements d'Octobre 70 pour mieux les comprendre et mesurer le chemin depuis parcouru, les jeunes Québécois, eux, continuent de les ignorer avec indifférence. Comment faire pour renverser cette inculture historique, nuisible à l'évolution d'un peuple? La littérature jeunesse à teneur historique peut être un outil de choix dans cette mission.
Il n'est pas facile de faire aimer le passé aux enfants et aux adolescents. Pour y arriver, il faut l'humaniser, le rendre vivant, c'est-à-dire transformer l'Histoire en histoires.»

Mesures de guerre est en fait le 2e polar jeunesse à saveur historique que j'écris. Le 1er de cette série, inspiré de ma jeunesse, sortira au printemps 2011 et traitera d'un sujet proche, avec une trame similaire : Mai 1968 vu par un jeune garçon de 10 ans en banlieue parisienne. La logique du calendrier nous les a fait publier dans cet ordre. Un troisième livre est en préparation. Retour au Québec en 1915. On m'a confié un document inédit assez exceptionnel qui servira de trame à mon histoire. À suivre, donc...

À noter: la sélection de livres autour d'Octobre 1970 présentée par la Librairie Vaugeois.

26 septembre 2010

Mesures de guerre - le livre


Gabriel, dix ans, aime les histoires de guerre. Quand éclate la crise d’octobre 70, la réalité dépasse tout à coup la fiction. Les jeux guerriers des enfants de la ruelle font écho aux activités des adultes.

Par hasard, Gabriel découvre une femme séquestrée dans une chambre donnant sur la ruelle. Est-ce un nouveau méfait des terroristes du FLQ ? Peut-il s’adresser à la police, alors que la population conteste les arrestations injustifiées dues aux mesures de guerre ? Gabriel décide de mener sa propre enquête.

Mesures de guerre est un roman policier à saveur historique, publié par Boréal dans la collection Boréal Junior. Il sera suivi par d'autres titres écrits sur le même principe.

Parution : 5 octobre 2010, 112 pages

20 septembre 2010

La réalité est pire

La lecture des actualités récentes m’a abasourdi. Dans La Presse du samedi 18 septembre, on relate une atroce histoire sous le titre «La vidéo d’un viol collectif sur le web». L’agression s’est produite à Vancouver, il y a huit jours.

Ceux qui ont lu Sa propre mort comprendront que la terrible réalité rejoint à ce point ma fiction que c’en est troublant. Certaines phrases de l’article de Marie-Claude Malboeuf semblent directement tirées de mon livre.

Bien sûr, lorsqu’on imagine un roman noir, on s’inspire d'une certaine réalité. Et puis on extrapole, on pousse le bouchon le plus loin possible. En croisant les doigts pour que notre délire reste dans le domaine de l’imaginaire. Dans ce cas-ci, les faits dépassent tout ce que j’ai pu imaginer de pire.

Je ne suis pas naïf non plus. Je sais très que ce n’est pas la première fois que ça arrive et que ça se reproduira. Mais cette impression de se faire rattraper par les événements est sinistre.

En espérant que les parallèles avec mon livre s'arrêteront là...

17 septembre 2010

Mesures de guerre : un avant-goût





Illustrations: Alain Pilon
Voici, en avant-première mondiale, quelques cabochons extraits de mon prochain livre jeunesse: Mesures de guerre. Un roman policier «à saveur historique», publié par Boréal en octobre, 40 ans après la crise du même nom.
J'y reviens bientôt plus en détail.
Les images sont signées par le toujours excellent Alain Pilon.

15 septembre 2010

Une nouvelle police


«PICA Magazine est une publication annuelle abordant une thématique relative au design graphique et particulière à chaque numéro. Axé sur la recherche et l'expérimentation, PICA invite les étudiants, les professeurs, les anciens étudiants de l'École de Design de l'UQAM ainsi que les designers locaux et internationaux à réfléchir à une problématique donnée.»

Dans le premier numéro qui portait sur la typographie, sorti en avril 2009, Lyne Lefebvre et moi-même mettions en scène le sergent-détective Lubalin de la SQ, aux prises avec des étudiants de la rue Sanguinet. La nouvelle s’intitulait La police a du caractère.


Pour notre participation à ce PICA n°2 consacré à la transformation des communications visuelles, Lubalin reprend du service dans Nouvelle police. Il doit gérer l’évolution technologique qui remplacera bientôt les bons vieux rapports de police rédigés à la main par des documents produits sur un ordinateur. Sans compter sur cet étudiant qui trippe sur sa graphie tellement vernaculaire...


Lancement vendredi 17 octobre

1440 Sanguinet à Montreal, QC

« Organisée de pair avec le Centre de Design de l'UQAM, la soirée sera aussi agrémentée de créations exclusives des collaborateurs, dont certaines figurent aussi dans le magazine.»


13 septembre 2010

Meurtre et mystère sur mesure


La Capitale du Mont-Royal organise son encan annuel au profit de l’ATSA et de l’Itinéraire.
Le jeudi 23 septembre 2010, au Cabaret La Tulipe, 4430 rue Papineau.

Pour la 2e année consécutive, je m'engage à écrire une soirée Meurtre et Mystère sur mesure pour six personnes. Le lot comprend un souper pour six victimes potentielles. Ça va saigner avant le dessert !
L'expérience de l'an passé fut très concluante et amusante. Les participants ont vraiment joué le jeu à 100 %. Vous devriez essayer...

Il y a plein d'autres lots incontournables.

10 septembre 2010

Je me charge du cours

Je donnerai demain mon premier cours à l'université de Sherbrooke (pavillon de Longueuil).
Sous l'intitulé «Créativité et rédaction spécialisée», ce cours s'inscrit dans les programmes de 2e cycle en communication appliquée.

09 septembre 2010

Premières critiques pour J'aime pas les mascottes

Sur le site Sous un pissenlit, l'abum semble avoir autant plu que dérangé. Je cite:«J’aime pas les mascottes est un album comme il s’en fait peu au Québec. Un album déroutant, dérangeant, et à l’atmosphère angoissante.»
«L’album rend tellement palpable la peur du jeune garçon qu’on en sort les mains moites, et qu’un profond sentiment de malaise subsiste une fois le livre refermé. D’autant plus que la fin n’arrange pas les choses! Il y est question de peur, de sa perception, de… mais je n’en dirais pas plus.»

La fin est également en cause sur le site Polar, noir et blanc, sous la plume de Richard Migneault: «L’histoire est amusante, les illustrations de Jean-Luc Trudel sont magnifiques; cependant, la conclusion de l’histoire demande quand même, un certain effort de compréhension et de réflexion. On y reconnait l’esprit tortueux de l’auteur de polars ! Même si l’éditeur propose cette lecture pour les 6 ans, j’attendrais encore un an ou deux pour que l’enfant profite pleinement de cette histoire.»

07 septembre 2010

Coup de coeur pour la relève


Illustration: Alain Pilon
C'est l'histoire de Laurence qui est prête à tout pour commencer sa carrière de directrice artistique dans l'agence Sob. À lire dans Infopresse ce mois-ci ou en cliquant ici.

30 août 2010

Finaliste à Saint-Pacôme


Je viens d'apprendre que SA PROPRE MORT est l'un des trois finalistes au Prix Saint-Pacôme 2010 qui sera attribué au meilleur polar québécois de l'année.
J'en suis d'autant plus ravi que la liste des 35 romans en lice valait son pesant de plomb.
L'insoutenable suspens s'achèvera le 25 septembre avec le dévoilement du gagnant.
J'avais déjà été finaliste en 2003 avec Les effets sont secondaires, mais je ne m'en lasse pas.

26 août 2010

Refaire sa vie



En reprise sur le site Urbania, ma nouvelle intitulée «Refaire sa vie» qui avait figuré dans le numéro spécial design du printemps 2009.
Le texte est superbement illustré par des gravures de Caroline Robert (oui, la même qui a réalisé la pochette du dernier Arcade Fire The suburbs.)
En attendant la nouvelle version dans un recueil près de chez vous...

20 août 2010

L'Exquise Nouvelle, la suite

Voici ma suite, déjà en ligne:

«Luc maugréa de vagues condoléances, puis se dirigea vers la caisse enregistreuse et la délesta de ses quelques billets froissés. Il attrapa la bouteille de chinon sous le comptoir, en avala une longue rasade et rota.

Il vérifia que le cadavre ne risquait pas de tomber et commença à le déshabiller. Les fringues sentaient la misère et la merde.

Luc s'immobilisa : il y avait un truc bizarre tatoué sur le sein gauche.»

Les commentaires pleuvent!

Bonne chance aux 78 auteurs qui vont inventer le reste de l’histoire...

L'Exquise Nouvelle

Sur une initiative de Maxime Gillio et David Boidin, on peut lire depuis aujourd'hui sur Facebook une nouvelle écrite sur le principe du cadavre exquis.

80 auteurs de polars, et pas des moindres, sont inscrits et devront chacun rédiger un statut de 420 signes qui respecte l’histoire commencée et la développe. À raison d’un statut par jour, le plaisir va durer longtemps.

Contrainte : ne pas utiliser les mots «nichon», «blonde» et «boudin».


Ça commence (très fort) ainsi:

«Luc ouvrit la porte et entra.

C'était une véritable boucherie.

Le vieux billot en bois, les couteaux alignés au mur, la porte de la chambre froide, les étals remplis de viandes bien rouges, le hachoir en inox...

Et la patronne, une opulante peroxydée accrochée à une esse, les yeux vitreux, des mouches bourdonnant dans la plaie béante qui lui déchirait le ventre.

Le tueur à l'andouillette avait encore frappé.»


J'ai l'honneur d'être le deuxième à officier.

À lire et à suivre sur la page de L'Exquise Nouvelle.


Les commentaires vont bon train.

13 août 2010

Une librairie qui grandit


Je sors de ma librairie préférée: Le Port de tête, où je n'avais pas mis les pieds depuis deux mois. Joie: elle a doublé de superficie! Les livres graphiques, les BD et les albums jeunesse sont désormais à leur aise dans la nouvelle partie.
Quand on entend partout que les librairies se meurent, ça fait du bien de partager une bonne nouvelle, non?
Allez y faire un tour: 262 Est Mont-Royal à Montréal.

09 août 2010

J'aime pas les mascottes en librairie


Voici ce que dit le 4e de couverture:
«Dimanche, je suis allé au stade avec mon père,
pour assister à un match de baseball.
J’adore pas trop ce sport,
mais p’pa dit que plus je verrai de parties
et plus je l’apprécierai.
Moi, je savais surtout qu’il y aurait Georgette,
la mascotte de notre équipe,
pour divertir les enfants.

J’aime pas les mascottes.
Elles me terrorisent.
Dès que j’en aperçois une, j’ai la chair de poule.»

L'album sort en librairie cette semaine.

28 juillet 2010

Comment j'ai écrit J'aime pas les mascottes


Tout a commencé au salon du livre de Longueuil, où je m'étais rendu avec l'illustratrice Virginie Egger, pour présenter notre Papy, où t'as mis tes dents? Ses deux fils nous accompagnaient et nous attendions le client au stand des 400 Coups, lorsque deux mascottes sont passées dans l'allée. Le plus jeune des garçons s'est alors recroquevillé en disant: «J'aime pas les mascottes... On sait pas ce qu'il ya dedans.» J'ai tout de suite senti qu'il y avait là une idée d'album. Je l'ai laissée murir quelques mois.
En avril 2009, lors d'une résidence d'auteur à Bordeaux, j'ai écrit une première version du texte, sous forme de vignettes, comme pour Papy, et je l'ai soumise aux 400 Coups. Renaud Plante, directeur de la collection Grimace, m'a alors suggéré de la reprendre sous forme de récit. Ce que j'ai fait.
Quelques versions plus tard, le texte final était approuvé. J'aime pas les mascottes était né.
Renaud m'a alors proposé plusieurs illustrateurs et nous nous sommes mis d'accord sur Jean-Luc trudel, que je ne connaissais pas. On peut voir d'autres images de lui ici.
Résultat: un superbe album dédicacé aux deux gars qui m'ont inspiré cette histoire.

27 juillet 2010

Sa propre mort numérique

La courte échelle offre désormais certains titres en format numérique. SA PROPRE MORT fait partie de cette première série, disponible sur les sites jelis.ca et livresquebecois.com, en format EPUB ou PDF.
Des nouvelles noires, extraites de mon recueil Du cyan plein les mains, seront bientôt disponibles à l'unité. Avis aux enseignants de secondaires 4 et 5 qui voudraient plonger leurs élèves dans Le bol chaud, Il voulait partir ou Je me tue et j'arrive...
Et pour finir, ma série Les Allergiks sera elle aussi disponible au cours de l'été, en format feuilleton, disponible aussi sur epizzod.com

25 juillet 2010

J'aime pas les mascottes - avant-goût



En avant-première, voici deux planches de mon album J'AIME PAS LES MASCOTTES, illustré par Jean-Luc Trudel. Éditions Les 400 coups.
En librairie le 10 août.
J'y reviens bientôt...

23 juillet 2010

Butinage et papillonnage



Illustration: Alain Pilon

Pour contrebalancer la lourdeur de mon précédent billet, je vous propose la lecture de ma dernière chronique chez Infopresse. J'y raconte l'histoire d'Arielle qui ne lira jamais un pavé. Comme beaucoup de ses congénères, Arielle grappille, butine et papillonne. C'est une maladie moderne.

22 juillet 2010

Mes deux pavés de l'été


Pendant mes vacances, j’ai dévoré deux briques publiées chez Sonatine.

Au-delà du mal de Shane Stevens. 759 pages.

Ce roman serait la première histoire de tueur en série jamais écrite. Sa traduction française arrive vingt-cinq ans après sa parution originale.

Un récit captivant qui suit le cours des événements en nous racontant les origines du tueur, puis ses méfaits et surtout, l’incidence de ceux-ci sur le monde politique, policier, journalistique. Les enquêtes avancent en même temps que les meurtres se multiplient. Impitoyable et fascinant, quoique parfois un peu répétitif et didactique.


Les lieux sombres de Gillian Flynn. 484 pages.

D’emblée, j’ai adoré le ton de la narration : ironique mais pas trop, d’une franchise absolue. Ensuite, la construction avec ce parallèle entre passé et présent, les différents points de vue des victimes du massacre originel et du témoin devenu adulte : ça fonctionne avec un rare brio. C’est truffé de réflexions et de petits mots d’une justesse jouissive. J’y ai un peu retrouvé le Chuck Palahniuk de Choke (un petit peu).

Surtout, le lecteur est totalement respecté. Gillian Flynn ne cache rien et ne nous prend pas pour des imbéciles. Le livre avance sans temps morts ni répétitions. On y croit. Mon coup de cœur.


J’avoue que Sonatine cartonne. Cette jeune maison d’édition publie aussi le désormais célèbre R. J. Ellory. Seul le silence m’a moins convaincu. J’y sentais trop l’écrivain dans la narration. Au contraire des Lieux sombres où les descriptions fonctionnent par petites touches sensibles, on a là des parties plus convenues. La seconde partie, où le héros devient écrivain, m’a ennuyé. Comme toute la finale, d’ailleurs.